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  • Dernière modification de la publication :2 septembre 2025
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Bilan GES IA pour le BTP : mesurer, réduire et piloter l’empreinte carbone de l’intelligence artificielle sur vos chantiers

Pourquoi intégrer l’IA dans votre bilan GES dès maintenant

Dans les PME du bâtiment, l’intelligence artificielle s’impose rapidement : génération d’offres, planification, détection d’anomalies sur photos, suivi de flotte, aide au chiffrage… Mais cette puissance numérique a un coût environnemental. Réaliser un bilan GES de vos usages IA — c’est‑à‑dire quantifier les émissions de gaz à effet de serre liées à l’entraînement et à l’inférence des modèles, au stockage, aux transferts et au matériel — devient indispensable pour rester conforme, compétitif et exemplaire. Chez BTP Web@ccel, nous concevons et intégrons des solutions d’automatisation basées sur l’IA spécifiquement pour le secteur BTP, avec une approche éco‑conçue qui relie sobriété numérique et performance opérationnelle.

Le numérique représente déjà une part significative des émissions globales. La montée en charge de l’IA, et en particulier de l’IA générative, accentue cette réalité : calcul intensif, centres de données à refroidir, volumes de données en forte croissance. À l’échelle d’une entreprise du bâtiment, l’effet n’est pas anecdotique : quelques processus IA mal dimensionnés peuvent peser sur votre inventaire GHG plus que vous ne l’imaginez. L’objectif n’est pas de renoncer à l’intelligence artificielle, mais de l’orienter vers des usages à forte valeur ajoutée et faible intensité carbone, mesurés et pilotés dans votre bilan carbone.

Ce que recouvre un “bilan GES IA” dans une entreprise du bâtiment

Un inventaire des émissions liées à l’IA doit couvrir les postes pertinents de votre chaîne de valeur et s’aligner sur les référentiels en vigueur. Concrètement, il s’agit d’identifier et de comptabiliser :

  • Phase d’entraînement (amont) : moments où des modèles sont créés ou affinés. Cette étape est très énergivore et mobilise des GPU puissants. Elle est parfois externalisée chez un fournisseur cloud.
  • Phase d’inférence (aval) : exécution quotidienne des modèles (chatbots, vision, prévision). À grande échelle, elle peut dépasser l’impact de l’entraînement si les volumes de requêtes sont élevés.
  • Stockage et transfert de données : bases de données, sauvegardes, échanges entre chantiers, bureaux d’études, cloud et terminaux.
  • Infrastructures et refroidissement : part de l’énergie consommée par les data centers et leur système de refroidissement, ainsi que l’eau associée (indicateur WUE).
  • Émissions incorporées du matériel IT (Scope 3 amont) : serveurs, GPU, postes, smartphones, caméras de chantier, capteurs.

Sur le plan méthodologique, nous rattachons ces postes aux Scopes 1, 2 et 3 de votre bilan réglementaire : électricité utilisée (Scope 2), services cloud et matériel acheté (Scope 3 amont), déplacements ou logistique induits par la collecte de données (Scope 3 aval), etc. Les études récentes soulignent l’ampleur du sujet : la part du numérique pèse plusieurs points des émissions mondiales, et la consommation énergétique des systèmes IA croît fortement, tirée par des modèles très grands et des besoins de refroidissement importants. D’où l’intérêt d’un cadre de mesure rigoureux adapté aux réalités du BTP.

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Méthode BTP Web@ccel : comment nous quantifions les émissions de votre IA

1) Cartographier les usages et les volumes

Nous analysons vos cas d’usage : génération de devis, classification de documents, vision sur photos de chantier, optimisation d’itinéraires, assistants internes. Pour chacun, nous recensons : nombre de requêtes mensuelles, tokens traités, images générées, durée d’exécution, localisation des serveurs, heures d’utilisation, taille des modèles (paramètres), GPU‑heures et trafic réseau.

2) Convertir en kWh, en CO2e et en eau

Les activités sont converties en impacts via des facteurs reconnus : intensité carbone du mix électrique local, efficacité énergétique du data center (PUE), Power Usage Effectiveness, et Water Usage Effectiveness pour l’empreinte hydrique. À titre d’ordre de grandeur, une seule session sur un grand modèle peut consommer plusieurs Wh ; multipliée par des milliers de requêtes, la somme devient significative. L’entraînement de modèles généraux peut, lui, représenter des centaines de MWh selon l’architecture et la durée, d’où l’intérêt de recourir à des modèles spécialisés amortis sur des volumes utiles avérés.

3) Prendre en compte l’amont matériel

Nous intégrons les émissions grises du matériel : fabrication des GPU/serveurs et terminaux de terrain. Cette part “incorporée” est ventilée selon la durée d’usage et l’intensité d’utilisation IA. L’objectif est de favoriser l’allongement de la durée de vie, la maintenance, la mutualisation et le reconditionnement.

4) Tracer les données et documenter

Nous bâtissons un registre des hypothèses et sources : documentation cloud, mesures sur logs, relevés électriques, facteurs d’émission issus de bases de données publiques fiables. Cette traçabilité facilite la consolidation annuelle, les audits, et l’intégration à votre rapport BEGES/CSRD.

Référence utile : la Base Carbone de l’ADEME liste des facteurs d’émission reconnus pour la France et sert de point d’appui à la modélisation. Nous nous appuyons également sur des publications internationales pour les tendances énergétiques et d’usage des data centers.

Consulter la Base Carbone ADEME

Réduire l’empreinte : 12 leviers concrets pour un “bilan GES IA” sobre et performant

  • Spécialiser les modèles : préférer des IA ciblées (ex. vision pour fissures, extraction d’entités de DCE) plutôt que des modèles généralistes surdimensionnés.
  • Quantification/Distillation/Pruning : compresser les modèles sans perte métier notable pour diminuer mémoire et calcul.
  • Exécuter au bon endroit : edge/on‑device sur mobiles de chefs de chantier lorsque possible, pour réduire transferts et latence.
  • Région cloud à faible intensité carbone et centres alimentés en renouvelables ; programmer les tâches non urgentes sur des créneaux “verts”.
  • Cache et réutilisation des résultats : éviter de recalculer des analyses inchangées.
  • Hygiène de données : limiter la taille des fichiers envoyés, filtrer avant traitement, échantillonner intelligemment.
  • Prompt engineering frugal : questions précises, contexte minimal utile, modèles “lite” par défaut, bascule vers “pro” seulement si nécessaire.
  • FinOps + GreenOps IA : suivi des GPU‑heures, des kWh et des kgCO2e dans un même tableau de bord.
  • Refroidissement optimisé : privilégier des fournisseurs avec PUE/WUE faibles, refroidissement par immersion ou free‑cooling.
  • Gouvernance : politique interne d’usage IA à forte valeur pour éviter l’inflation des requêtes sans ROI.
  • Cycle de vie matériel : achat raisonné, réparation, reconditionnement, fin de vie contrôlée.
  • Mesure continue : objectifs d’intensité carbone par cas d’usage, revue trimestrielle et plan d’amélioration.

Nous intégrons ces leviers dans nos projets d’automatisation. Découvrez nos approches orientées résultat et sobriété : Optimisation process IA et Pilotage par la donnée.

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Exemple chiffré simplifié : IA au service des appels d’offres et du suivi de chantier

Cas type d’une PME générale de 80 salariés : un assistant IA génère des trames de mémoires techniques et classe les pièces des DCE ; un modèle de vision signale les écarts sécurité sur photos hebdomadaires ; un moteur de planification suggère des réaffectations d’équipes. En fonctionnement, on recense en moyenne 60 000 requêtes texte/mois, 12 000 images analysées, 200 Go stockés et 0,5 GPU‑heure/jour pour l’entraînement incrémental léger.

Après conversion, le poste “inférence” domine : plusieurs dizaines de kWh/mois selon la région cloud, avec une empreinte hydrique non nulle. En appliquant des optimisations — modèles distillés, cache des résultats récurrents, bascule vers une région à intensité carbone plus faible, exécution edge pour la vision — l’intensité carbone par dossier traité chute de 30 à 60 %, tout en conservant le même niveau de qualité de service. Par ailleurs, la réduction des appels inutiles et la spécialisation des modèles diminuent la facture cloud de 20 à 35 %.

Ce type d’exercice, intégré dans un bilan carbone IA cohérent, permet de relier sobriété numérique, ROI et conformité. Pour prolonger la démarche, nous proposons des plans d’optimisation CAPEX/OPEX pensés pour les PME du BTP : Optimiser CAPEX IA et nos prestations mensuelles d’accompagnement.

Conformité et reporting : intégrer l’IA à votre BEGES et à vos indicateurs

Votre BEGES (bilan d’émissions de gaz à effet de serre) et, le cas échéant, vos obligations de reporting extra‑financier doivent refléter l’impact de vos outils numériques. Nous mettons en place :

  • des indicateurs normalisés : kWh, kgCO2e, WUE, PUE, intensité gCO2e/requête ou gCO2e/dossier, % d’énergie renouvelable, GPU‑heures ;
  • un tableau de bord consolidé pour suivre les écarts et décider ;
  • une documentation d’audit : hypothèses, facteurs d’émission, sources, paramétrage cloud, versions de modèles ;
  • un plan d’action pluriannuel aligné avec vos objectifs stratégiques et vos chantiers prioritaires.

Lorsque des chiffres publics existent, nous les utilisons de façon prudente ; à défaut, nous privilégions des bornes basses/hautes transparentes. Les publications d’organismes reconnus sur l’énergie des data centers et la consommation des IA nous servent de garde‑fous pour dimensionner vos trajectoires de réduction.

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Vous lancez un programme structurant de modernisation digitale ? Parcourez notre guide pour transformer sans surconsommer : Transition numérique BTP et notre approche pour automatiser vos tâches avec sobriété.

FAQ

Qu’entend-on par “bilan GES IA” dans une PME du BTP ?

C’est l’évaluation chiffrée des émissions de gaz à effet de serre liées à vos usages d’intelligence artificielle : entraînement des modèles, exécution au quotidien (inférence), stockage des données, transferts réseau, refroidissement des data centers et émissions incorporées du matériel. Nous rattachons ces postes aux Scopes 1‑2‑3 de votre bilan, puis fixons des objectifs de réduction par cas d’usage.

L’empreinte vient-elle surtout de l’entraînement ou de l’usage ?

Les deux peuvent dominer selon le contexte. L’entraînement d’un grand modèle généraliste est très intensif, mais dans la plupart des PME, ce sont les usages récurrents (inférence, stockage et transferts) qui pèsent au fil des mois. D’où l’intérêt de modèles spécialisés, de la compression (quantification, distillation) et de bonnes pratiques d’usage (prompts concis, cache, exécution locale quand c’est pertinent).

Comment réduire rapidement les émissions de mon IA sans perdre en performance ?

Trois actions à court terme : 1) basculer vers des modèles plus petits distillés/quantifiés et activer par défaut une version “lite” ; 2) déplacer les charges dans une région cloud à faible intensité carbone et avec un PUE/WUE bas, programmer les tâches non critiques sur des créneaux plus “verts” ; 3) mettre en place un cache des réponses, nettoyer les données en entrée et éviter de solliciter l’IA pour des tâches triviales. Nous accompagnons la mise en œuvre et mesurons le gain carbone et financier.

Pouvons‑nous intégrer ces mesures à notre reporting BEGES/CSRD ?

Oui. Nous structurons les données, les facteurs d’émission et la traçabilité pour les intégrer à votre BEGES et, si nécessaire, à votre reporting CSRD. Un tableau de bord consolidé présente kWh, kgCO2e, WUE, PUE et l’intensité par livrable. Les hypothèses sont documentées pour audit.

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